C’est l’été et catastrophe, vous commencez à ressentir l’impact néfaste de vos soirées « Netflix & branlette » : vous êtes en dessous de la moyenne française en terme de lecture annuelle. Honte, déshonneur et ignominie. Histoire de remédier à cette fâcheuse réalité, Girlshood vous propose une dizaine de livres à vous farcir pendant les vacances et ainsi, remonter sur l’échelle de la citation maligne en société.
L’Assignation. Les Noirs n’existent pas de Tania de Montaigne
Un manifeste percutant, empreint d’humanisme et d’universalisme, qui se lit en deux heures max et apporte un éclairage judicieux aussi bien sur le racisme ambiant que sur le communautarisme délétère des mouvements « anti-racistes ». Un rappel nécessaire et documenté sur les dangers de la « pensée de race ».
L’univers à porté de main de Christophe Galfard
L’univers vous passionne mais, votre palmarès de diplômes ne comptant pas 3 doctorats en physique théorique, vous avez été traumatisé.e par le Que sais-je ? dédié aux trous noirs (hashtag “rien ne va plus vite que la lumière, c’est comme ça, et le simple fait que la question te traverse l’esprit prouve que tu es un étron ») ? Jetez-vous sur cet ouvrage passionnant permettant d’appréhender, en immersion, les grands thèmes attachés à notre cosmos (âge de l’univers, mur de Planck, monde quantique, théorie des cordes, lien espace / temps, vitesse de la lumière, trous noirs …). Un régal.
Deutsch sein und schwarz dazu de Théodor Wonja Michael
Un bel ouvrage sur la vie d’un métisse allemand pendant la seconde guerre mondiale. Sans compromis mais sans ressentiment non plus, et malgré une postface gâchant quelque peu le propos (un espèce de brûlot religieux vrillant l’essence même du livre), Theodor Wonja Michael nous offre la puissante histoire d’une quête d’identité.
Lud In The Mist de Hope Mirrlees
Lors de n’importe quelle déblatération autour du style « fantasy », est injustement oubliée Hope Mirrlees. Pourtant, cette autrice au style brillant est à l’origine d’un véritable bijou du genre, à découvrir de toute urgence même si vous n’êtes pas fan du Seigneur des Anneaux (c’est – subjectivement – 10 000 fois mieux).
Oblomov de Ivan Gontcharov
L’histoire d’un homme qui refuse de se lever de son canapé. 400 pages sur un mec qui dort ça peut rebuter, nous direz-vous. Et pourtant, voici l’un de nos ouvrages préférés, un chef d’oeuvre de la littérature russe que nous vous conseillons chaleureusement – et si vous n’êtes pas convaincu.e, nous vous conseillons de (re)lire le très bon article de Fier Panda sur le sujet -.
The Sun & Her Flower de Rupi Kaur
Deuxième recueil de poèmes par l’autrice canadienne. Comme Milk & Honey, la simplicité de ses écrits n’a d’égal que la force, la justesse et la beauté de ses histoires.
L’Iliade d’Homère
Cette année, nous nous sommes imposées comme challenge de lire l’Enéide, le sois-disant pendant romain de l’Iliade. Conclusion : on est bien vite retourné.e au chef d’oeuvre d’Homère (comment oser comparer un fils à sa maman fadasse menant une aventure courue d’avance, et les héros superbes de la guerre de Troie ? La poésie enlevée d’Homère et les lourdeurs de titre sans fin de Virgile ? Mystère), ce livre fabuleux aux batailles dantesques et aux guerriers sublimes. Jetez-vous dessus que vous l’ayez dejà lu ou non ; ça fait toujours du bien.
Women, race and class d’Angela Davis
La base, la Bible, le livre dans lequel notre féminisme intersectionnel puise racine. Un monument.
La Chute des Géants de Ken Follet
Un très grand roman historique, qui non seulement se lit vite mais apporte un éclairage bien plus documenté que vos cours de lycée sur la première guerre mondiale – et rappelle que l’Histoire est écrite par les vainqueurs.
Polyeucte de Corneille
Parce que les classiques ne font jamais de mal, nous vous conseillons hystériquement cette pièce peu connue mais superbe de Corneille. Lue à la lumière de notre actualité, ce livre offre un éclairage trouble mais puissant sur le fanatisme religieux et son nihilisme intrinsèque mal caché sous les oripeaux de la vertu (intervention de Jule : cette phrase vous a été offerte par France Culture ;))
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