Nous avons hésité avant de rédiger cet article car dans notre petit monde Facebookien, tout le monde est féministe, manifeste pour l’Europe, mange de façon raisonné (donc ni vegan avec une empreinte carbone de malade, ni bio fake, ni végétarien bébé poussin), et s’est engagé pour le zéro déchet. Mais bon, en vrai, quand on voit le pourcentage de gens prêts à voter bleu foncé, on se dit que Facebook c’est un peu le monde des licornes pailletées et qu’un article de ce genre ne serait pas de trop. Donc en plus d’avoir un titre accrocheur au top en metacontent et tout le tralala qu’on va le sponsoriser sur Facebook et avoir plein de clics, ben p’têtre que cet article va vous apprendre des choses, réveiller en vous des envies, vous convertir, même, à certains actes militants que sont le masque pour les cheveux à l’huile de coco (en quoi c’est militant? Lisez la suite héhé…), le tout sans jamais vous faire culpabiliser. Ben non c’est pas le but, le but c’est de vous donner envie, pas de vous faire pleurer. Bon vous êtes prêts? C’est parti!
1/ L’huile de coco
Sans conteste LA découverte de cette fin d’année 2016. Oui, on vous entend déjà, vous les slow cosmétique addicts « ben dis donc il vous en a fallu du temps ». Chacun son rythme! Mais voilà. Vous connaissez l’expression l’essayer c’est l’adopter? On est en plein dedans! L’huile de coco se répand à vitesse TGV. C’est le numéro 1 de la conversion au zéro déchet (enfin à la réduction de déchet). Mais pourquoi faire?
Comme démaquillant pardi! Et je réponds tout de suite à vos doutes existentiels : ça marche pour les peaux sèches, grasses, fragiles, sensibles ET sur maquillage bio, pas bio, de marque, qui date, waterproof, noir, marron, bleu, yeux, lèvres, joues, crayon bref tout ce que vous voulez.
Le principe? L’huile de coco se présente sous une forme solide –> le bonheur quand vous prenez l’avion by the way. Vous creusez une noisette d’huile avec vos doigts ou une petite cuillère, et la faite chauffer entre vos mains (ça fond instantanément). Maintenant vous massez votre visage (les yeux compris oui oui, insistez un peu sur les cils), et vous rincez à l’eau tiède. Et voilà. Tout est parti. Votre peau est incroyablement douce et vous sentez le cocktail de plage.
Pourquoi on ne s’en passe plus? Parce qu’en plus d’être un démaquillant génial, l’huile de coco fait aussi un super masque pour les cheveux. Une à deux fois par semaine, vous recouvrez vos cheveux du cuir chevelu aux racines et jusqu’aux pointes (fini la question existentielle : où commencent mes pointes où se terminent les longueurs?). Vous laissez poser toute la nuit et vous faites un shampoing le lendemain matin. 3 masques ont suffi à nos cheveux ultra cassants pour se réparer tout seul : genre comme les filles dans les pubs pour shampoing sauf que cette fois-ci c’est nos cheveux qui pourraient être pris pour la pub (ce qui ne nous était JAMAIS arrivé avant). En plus ça régule le côté sec/gras. Le combo ultime brosse en poil de sanglier matin et soir, shampoing bio et masque à l’huile de coco m’ont fait gagner un jour entre les shampoings. Je vous JURE. La folie.
2/ Les cotons lavables
Il y a ce mec qui a décidé de porter sur lui ses déchets pendant 30 jours. On ne va pas vous obliger à faire ça, mais genre jetez un oeil dans votre poubelle de salle de bain. Sachant que les cotons tiges viennent d’être interdits à la vente, qu’est-ce qu’il vous reste au fond? Des cheveux (c’est biodégradable on vous pardonne) et des cotons. Plein de cotons. Vous en utilisez quoi, 3 par démaquillage? Plus un pour faire un truc rien à voir mais il était là alors vous avez pris ça parce que c’est plus doux que du PQ? Et chaque fois boum, on prend on jette, on prend on jette.
Et si on arrêtez de jeter en fait? Voilà toute l’idée derrière les cotons lavables. Un seul pour votre démaquillage (ils sont grands), en général double face (doux et moins doux), en coton, bambou, en chanvre c’est vous qui choisissez, une fois terminé vous le mettez dans son petit sac et hop, en machine avec le reste du linge. C’est beau, y a souvent un beau packaging avec « le pochon et le petit filet pour la machine à laver » bref, vous allez les adorer (un exemple made in france ici pour ceux qui ont la flemme de chercher).
Bah rien de plus à ajouter. Honnêtement on ne voit pas un seul argument en faveur du coton jetable à ce niveau là.
Rien à perdre, tout à gagner. Par ailleurs le saviez-vous : le coton utilise 25% des insecticides consommés dans le monde et 10% des pesticides utilisés. Et puis le blanc du coton bah c’est pas naturel hein vous pensez bien ma p’tite dame! #Chlore #Chrome!
3/ Les torchons et le vinaigre blanc
C’est notre résolution de l’année. Ça fait des années qu’on vous le dit dans les magazines et à la télé, et donc que vous le savez : le vinaigre blanc ça marche pour tout. Et pourtant nous on continuait, par habitude, à acheter un spray pour salle de bain, des lingettes pour la cuisine et les toilettes etc etc. C’est en réalisant la masse de sopalin jetée pour rien qu’on s’est dit que non là franchement il fallait que ça cesse. Surtout qu’on s’est rappelé d’une époque où petites on aidait à nettoyer les vitres de la maison, et on faisait ça avec des chiffons. Rien ne vaut un petit souvenir vintage pour nous redonner envie de. Alors on a pris plaisir à découper dans des vieux tee-shirts et à faire une pile de « torchons ménage » sous l’évier. On a acheté une bouteille de vinaigre blanc à 0,69€ au supermarché, et tadam, la cuisine n’a jamais autant brillé. Les miroirs brillent tout pareil avec un chiffon (les fenêtres on n’a pas encore eu la foi de s’y mettre), et les toilettes ben il suffit de pas confondre « chiffon toilettes » avec « serviette de bain » et y a pas de problème.
4/ Les savons et shampoings solides
Au début on était méga sceptiques. Pour nous le savon solide c’est le truc qui rend la peau ultra sèche après l’avoir utilisé (or notre peau c’est un peu de l’écaille de serpent en hiver donc moyen), et le shampoing solide c’est juste inconcevable. Mais bon, l’idée de réduire un peu notre consommation d’emballage, et puis juste la curiosité, ça nous a fait essayer. Non parce que chez Girlshood on aime prendre des risques en vrai.
Côté savon : pas de doute, ça vaut carrément le coup. Il y a des dizaines de sites aujourd’hui qui vous proposent des savons solides ultra quali de toutes les couleurs, formes et odeurs différentes. Franchement, nous qui adooooorons vivre une expérience marketing avec les marques (on peut passer une heure au rayon savon et shampoing d’un supermarché de façon consciente et consentante), on n’a pas été déçues, au contraire. Et puis un savon sans savon au rhassoul par exemple, ça vous laisse la peau méga douce. Genre pour de vrai. Pas besoin d’acheter la crème de la même marque (et puis toute la gamme tant qu’à faire) pour vous hydrater « pleinement ». #OnNousPrendPourDesDebiles
Côté shampoing : on ne va pas vous mentir, il faut tester. On a quand même l’impression que beaucoup ne moussent pas bien et vous font les cheveux un peu ternasses. Le truc c’est que c’est connu, les shampoings grande conso sont faits pour vous pousser à consommer donc vous vous lavez les cheveux vachement souvent. L’avantage du shampoing bio c’est qu’il n’a pas cette visée marketing. Mais encore faut-il trouver celui qui vous fasse en même temps plaisir. D’où l’intérêt de faire partie d’un ou deux forums Facebook pour trouver un galet qui mousse bien. On vient de commander chez les savons de Joya, on vous en dira des nouvelles dans quelques jours.
Et plus si affinités : le solide ça se décline en déodorant, en dentifrice… Franchement ça vous fait pas rêver vous? Voyez comme ça prend de la place un flacon de savon vide, de shampoing, d’après-shampoing, un déo… Imaginez tout ça en moins dans votre poubelle et donc dans celle de l’immeuble et puis sur la chaîne de « recyclage » (ouais je le mets entre guillemets parce que bon voilà quoi).
5/ Le vrac et les sachets papiers : dire non aux emballages
Bon, on a gardé ce point pour la fin parce que c’est sans doute le plus difficile. On démarre à peine. L’idée générale c’est d’aller faire ses courses dans des magasins en vrac. Comme ça au lieu d’acheter votre paquet d’amandes, de noix, de cranberries ou on ne sait quoi, de rentrer à la maison, de le vider dans un joli bocal (parce que c’est joli les bocaux) et de jeter immédiatement le plastique épais de qualité (mais pas biodégradable) à la poubelle, ben vous faites la même chose sans déchet. Mais ça demande d’avoir un magasin vrac à proximité. Pour info, en France, la biocoop vend pas mal en vrac (riz, pâtes, müsli, petits gâteaux, lentilles etc). Une petite recherche internet (via un moteur de recherche écoresponsable bien sûr – comment ça vous utilisez encore google? installez donc ecosia!) vous renseignera sur des enseignes près de chez vous. Mine de rien les supermarchés vrac, ça pousse.
Le compromis dont vous pourriez déjà être fier•e, c’est d’arrêter les sacs plastiques. Ayez le réflexe d’avoir toujours un ou deux sacs en papier sur vous (franchement ça prend pas de place), comme ça quand vous passez spontanément au supermarché faire des courses, au lieu de dérouler un petit sac plastique complètement inutilisable après car plein de terre/eau/troué pour accueillir vos pommes et vos kiwis, hop vous êtes déjà équipé•e.
Voilou! N’hésitez pas à recommander de bons groupes facebook plein de bonnes idées dans les commentaires facebook (ou à nous envoyer un petit mail pour nous en informer), des magasins vrac et zéro déchet, des marques de shampoings solides qui marchent bien et tout ça! A plusieurs on est plus forts! Et on a plus de motivation c’est clair 😉
Des bisous.