Faut-il changer de cercle?

Il est temps de changer de cercle. Ça fait des années que je le dis, mais cette fois c’est ma copine M. qui a confirmé. Après un énième échec sentimental avec un musicien à succès, le verdict est tombé : on arrête.

M. : « Jule, c’est décidé, on arrête » :

-les musiciens ratés

-les musiciens à succès

-tout type d’individu abritant chez lui plus d’un instrument de musique et qui en joue plus d’une fois par semaine

-les serveurs

-les mecs qui ont « une copine mais ça va pas trop en ce moment »

-les mecs dont le réveil sonne après 10h en semaine

-les mecs qui n’ont pas de réveil

-les mecs à bonnets et casquettes

-les mecs qui bossent dans l’événementiel

-les mecs à 150km

-les mecs de plus de 35 ans

et parfois j’ai envie de rajouter :

les mecs.

Mais c’est un autre débat.

J. : « Le problème ma chère M., c’est que oui, je veux bien, mais pour ça il faut que je change de cercle. Et ce n’est pas aussi facile que ce qu’on croit. »

Voyez vous-mêmes : où êtes-vous le plus susceptible de rencontrer quelqu’un avec qui partager un panini et occasionnellement votre lit ?

1/ Au bureau –> je suis freelance, mon bureau se compose de trois Suisses Allemands dont un de plus de 40 ans, un à bonnet/casquette, et un comptable à mi-temps.

2/ Au sport –> je fais de la danse classique, du yoga et de l’équitation

3/ Chez des amis –> la majorité de mes amis sont eux aussi freelances et sont donc dans les mêmes cercles que moi, ils côtoient des gens sans réveil, à platines et casquettes. Les exceptions sont mariées. Ou gays.

M : « Dorénavant, nous irons draguer des consultants en retour de mission tous les jeudis soirs dans la Torstraße. »

Bien, bon programme. Et en attendant jeudi, laisse-moi un peu fantasmer sur mon nouveau crush virtuel : William.

Oh oui Jule ce que tu racontes est passionnant, continuons cette discussion sur l’oreiller tu veux bien?

 

Oui Jule? Tu voulais me dire quelque chose? Rejoins-moi plutôt sous la douche!

 

M. : « Jule, tu as remarqué que même tes crushs virtuels sont tous des cas désespérés ? »

J. : « Je ne vois PAS DU TOUT de quoi tu veux parler. »

 

1/William

Serial fucker de service, parents absents, frère psychopathe, petite sœur morte dans un accident de voiture, vit seul dans un immense loft norvégien, boit et fume, fume et boit, joue de la guitare. Manipulateur, odieux quand bon lui semble, a une certaine tendance à la violence. Mais un regard de tombeur et un corps fabuleux (j’aime les grands maigres, mettez lui un vélo au bout du bras et il est pour moi). Non allez, je déconne. William c’est surtout:

Un mec humble, qui ne se la pète pas:

Tout en finesse et en subtilité:

Dont le look soigné vous permettra de l’emmener à toutes vos soirées:

2/Edward

Oui, on parle bien du seul et unique Edward, j’avais 17 ans quand j’ai flashé sur lui . Je n’avais jamais entendu parler de Twilight, je ne sais même plus ce que je fichais là, on avait probablement dû me traîner au cinéma. Et puis je l’ai vu sortir de sa voiture. Un grand maigre à cheveux blonds qui brille au soleil : poussez-vous il est à moi. Edward donc, vampire de son état, un mec mort et froid qui ne mange rien et qui aime courir après des biches en forêt, ce qui en soi ne serait pas un problème (grosse passion course, forêt et biches de mon côté également) s’il s’abstenait de les manger crues. Manipulateur dans son genre, ne sait pas ce qu’il veut, aime souffler le chaud et le froid, se croit le centre du monde et refuse le sexe avant le mariage. Famille recomposée un peu chelou et tendance à la violence envers les loups-garous.

Un mec bourré de qualités quoi, faisant preuve de beaucoup de tact:

Pas du tout creepy:

Et très à l’écoute de vos besoins:

 

3/ Rust Cohle

On ne peut pas faire plus grand, on ne peut pas faire plus maigre. Comme ses petits copains plus jeunes, Rust Cohle m’a obsédée pendant des semaines. De jour comme de nuit je ne pensais qu’à lui, mes culottes s’en souviennent. Alors par où commencer… Allons-y franchement. Rust c’est tout simplement l’alcool, la drogue, l’opiniâtreté, un mec peu bavard, qui fait la gueule tout le temps, non pas mélancolique mais carrément torturé. Introverti, le mec ne fait jamais part de ses émotions. Communication : zéro.

En un mot l’homme idéal!

Un mec qui a fait des études, philosophe:

Doux et tendre:

Qui vous met tout de suite à l’aise:

 

M. : « Sérieux Jule, sérieux… »

Un cas désespéré, moi ? Mais non, allez. Ce soir je suis invitée à un after work avec des consultants et des avocats. Certes on part de loin, mais j’y crois !