Vous avez peut être eu vent du débat un tantinet tendu entre Trevor Noah, présentateur du Daily Show, et Tomi Lahren, petite princesse des suprémacistes blancs. Suite à cet échange, beaucoup ont loué le sois-disant »bashing » opéré sur Lahren par Noah – qui se montrerait, de fait, enfin à la hauteur de son prédécesseur, maître du déglingage verbal -, tandis que d’autres – comme nous – ont regretté qu’il n’ait pas encore plus enterré Barbie édition Nazi (quitte à donner une plateforme à ces gens là, autant que ce soit pour la bonne cause). Passé l’émotion du moment, il fallut néanmoins admettre que Trevor Noah avait en réalité été assez intelligent pour ne pas tomber dans le bashing « gratuit ».
Dans le texte qui suit, Noah prend la plume pour nous expliquer ce que son métissage lui a appris sur l’importance de la compréhension commune, pourquoi il ne se laissera jamais aller au bashing, ou encore pourquoi l’humour doit rester un moyen de dénonciation et non d’atomisation. Même si nous ne sommes pas entièrement d’accord, il faut reconnaître à l’article sa beauté et son humanisme. Ça fait du bien.
Trevor Noah, 05/12/2016