On pourrait prétendre que ce billet n’est pas d’actualité. Après tout, la grogne des femelles suite à leur absence dans la liste des auteurs sélectionnés pour le grand prix d’Angoulême est une affaire qui a déjà trois mois, même si Franck Bondoux a récemment fait parler de lui en exploitant sa fibre misogyne.
Malheureusement, après les hauts cris, les scandales, la tempête se calme et… viennent les bavardages entre copains. Et c’est là, entre deux aimables paroles de collègues qui ne vous veulent que du bien, qu’on mesure le chemin qu’il reste à parcourir.
Car durant et depuis cette histoire, la phrase que j’ai le plus souvent entendue est à quelques mots près la suivante : « C’est quand même pas notre faute si les femmes n’ont pas de succès en BD, et qu’on n’en connait pas des masses de célèbres, on va quand même pas réécrire l’histoire ! ». Ces chers amis sont conscients que ce serait quand même abuser d’arguer que les hommes sont naturellement plus doués pour le métier, mais on sent que ça les démange un brin… (…)