Ça y est, le printemps s’installe pour de de bon, ce sont les premiers beaux/chauds jours, bref, la bonne occasion de comparer les meilleures techniques de drague de nos amis Français et Allemands. Oui parce que sortir une jupe pour la première fois de l’année n’est pas un acte anodin. Les plus courageuses partiront les premières, début avril, un couteau à la main, un spray au poivre dans l’autre, les plus frileuses (à cause des yeux exorbités de ceux qui se prendront un réverbère en fixant les jambes révélées par la vitesse du vélo dans la jupe) attendront que la gent masculine se soit calmée et ne tenteront l’expérience que début juin.
L’Allemand :
On a souvent parlé dans cette rubrique de l’Allemand réservé qui refusera de monter chez la Française chaude comme la braise sensuelle le premier soir. Il est grand temps de rectifier ici une idée reçue (que nous avons aidée à répandre, j’en conviens tout à fait). L’Allemand N’EST PAS un handicapé de la bite de la sensualité. Au contraire. Pour l’Allemand, tout est question d’avenir : oui, l’homme est bel et bien capable de se projeter puisque l’Allemand le fait. Vous connaissiez la technique masculine exaspérante du : 1/ »bonne ou pas bonne » – 2/ »je me la ferais bien ou pas » – qui vous conduit dans l’une des 2 cases du petit cerveau masculin : finira dans mon lit = je la drague jusqu’à résultat / ne finira jamais dans mon lit = c’est ma pote. L’Allemand rajoute un troisième filtre : long-terme / court-terme. Si vous êtes dans la case court-terme, l’Allemand reste un homme comme les autres et sera ravi de monter chez vous le premier soir, et de revenir le second et le troisième jusqu’à sentir les petits signes d’attachement, et, comme son homologue de toute autre nationalité, se contentera de ne plus répondre à vos whatsapp désespérés pour que vous « compreniez » qu’il ne peut pas s’attacher en ce moment, encore trop marqué par sa dernière histoire / débordé par le boulot / pas sûr de rester là l’an prochain.
L’atout charme de l’Allemand n’est pas sa sexytude. En version intello, l’Allemand est un mannequin Birkenstock. Scientifique côté pratique : chaussettes dans les sandales, bermuda, tee-shirt blanc informe et sac à dos imperméable. Version commercial, l’Allemand a 20 ans de mode de retard, et quoi qu’il fasse, il aura toujours l’air… Allemand. Réservons le costard aux italiens qui l’ont inventé, merci (je ne sais pas si c’est l’italien qui a inventé le costume, mais il l’a depuis dressé maîtrisé possédé donc je maintiens ce statement). Enfin, version Berlinois, l’Allemand a l’air tout simplement dégueu. Tee-shirt troué, barbe de hipster, jean noir slim et grosses bottes en cuir, la crasse à Dallas (pardon).
L’atout charme de l’Allemand est sa mignonnitude. Si vous avez passé les filtres bonne / je la drague / long-terme, l’Allemand va vous faire la cour, et vous êtes bonne pour 10 dates, c’est là qu’il faudra prendre son mal en patience. Le date de journée (brunch un dimanche à Friedrichshain), le date d’après-midi (promenade à vélo dans le Brandenburg), le date du soir (cinéma en plein air au Hasenheide), le date repas (resto vegan à Kotti), le date boire un verre près du canal ou à Görli, le date activité lolilol (accrobranche, mini golf), bon bref vous avez compris. En général tout cela se concrétise le soir du date on cuisine chez toi ou chez moi. Comptez par contre sur l’aide d’une à deux bouteilles de vin pour tâter de son sexe épilé.
Tout le problème réside en fait dans la possibilité que l’Allemand vous fasse passer au travers de ces 3 filtres sans vous connaître, car cela va le freiner dans sa technique de drague. Pas de « Eh poupée, je t’offre un verre au bar », mais un vague sourire en coin avant de vous tourner le dos le restant de la soirée. C’est pour ça qu’il est essentiel d’être aux aguets afin de faire le premier pas (enfin le deuxième, l’Allemand vous assurera plus tard que c’est lui qui a fait le premier pas puisqu’il vous a souri !).
Résultat : Sexiness : 2/5
Subtilité : 18/5
Mignonnitude : 5/5
Possibilité de craquer : 3/5
Le Français :
Le Français, à l’image de son homologue féminine, est chaud bouillant. Le Français pense au sexe tout le temps et ne s’en cache que moyennement. Le Français est fier qu’on ait nommé le baiser le plus sensuel et langoureux du monde d’après lui. Parfois d’ailleurs il en fait un peu trop pour démontrer sa maîtrise naturelle de l’art du french.
Le Français, contrairement à l’Allemand, est sexy.
Marinière : sexy
Pantalon Chino : sexy
Cravate fine sur costume Calvin Klein : ultra sexy
Bleu de Chanel : sexytude absolue
Bon, à part si Raymond se ramène avec un béret, le Français, en règle générale, maîtrise le style en toute situation. Tee-shirt décalé mais bien coupé à un concert, costume et cravate desserrée à l’afterwork, pantalon bleu marine et petite chemise blanche à un mariage d’amis, pas de surprise. Ni trop grand ni trop petit, le Français, d’une taille moyenne de 1,75m, nous permet de mettre des talons et des ballerines sans nous poser de question. Il va avec tout.
Là où le Français pose plus de problèmes, c’est dans la subtilité de son langage de drague. Combien de fois un crétin à l’accent BIEN RECONNAISSABLE est venu casser mes transes berghainiennes avec un « EXCUZE MI, DO YOU AVE EUH BOYFRRRIENDE ? » et combien de fois ai-je répondu « Je danse là, ne me touche pas, ne me parle pas, t’es pas en France, dégage ». À cela s’ajoute une très grosse hypocrisie de notre ami François le F. Je tiens ici à partager avec vous une anecdote qui m’a traumatisée à vie (grand blond dont je ne me rappelle plus le nom, si tu nous lis, va te faire foutre) : il y a quelques années je travaillais sur le salon de l’auto comme hôtesse (mais en version jean converses polo hein, je n’étais pas suicidaire). Après 2 semaines de formation, toute l’équipe d’hôtes et hôtesses se connaissaient bien. Un midi où l’on rentrait du salon après une longue demie-journée, Jean-Damien (appelons-le Jean-Damien) me dit qu’il a la flemme de rentrer chez lui (il habite chez ses parents le temps du salon), je lui dis qu’il peut venir déjeuner chez moi s’il veut, mais je précise immédiatement que « C’est juste pour déjeuner hein, comme j’habite en Allemagne, la question ne se pose pas normalement mais en France ça peut être ambigu donc je précise », lui me répond, outré, « Non mais c’est bon je vais pas te sauter dessus je suis pas débile, oui bien sûr, que pour déjeuner ! ». Sur ce nous passons acheter des pâtes à Carrefour, nous mangeons dans mon salon, puis nous débarrassons, et là, Jean-Damien me saute dessus. Littéralement. Il s’est jeté sur moi, les bras tendus pour attraper mes seins. « NON MAIS ÇA VA PAS ? Qu’est-ce que t’as pas compris dans ce que je t’ai dit tout à l’heure ?!? », « Ben je comprends pas, quand une fille dit non, ça veut dire oui, non ? ». Voilà toute l’hypocrisie du Français. Combien de fois ai-je bu des verres avec des mecs hyper sympas avec qui j’espérais devenir pote, et qui ne m’ont plus rappelée une fois qu’ils avaient compris que je ne blaguais pas quand je disais ne vouloir qu’être POTE sans benefits… Honnêtement, en France, je ne me suis plus fait UN SEUL VRAI ami mec depuis être sortie du système scolaire. Il y a TOUJOURS une ambiguïté qui fait chier.
Bon, par contre, un Français amoureux reste mignon. Romantique dans l’âme, le Français, contrairement à l’Allemand, saura nous surprendre par des petits mots d’amour laissés sur l’oreiller (ne hurlez pas, je n’ai pas dit TOUS les Français, je dis juste qu’ils en sont capables), et surtout le Français est câlin. Le Français aurait du mal à imaginer faire lit à part ou chambre à part, alors que tous les Allemands possèdent un lit avec deux matelas et deux couettes. PRA-TIQUES.
Résultat : Sexiness : 4/5
Subtilité : -36/5
Mignonnitude : 3/5
Possibilité de craquer : 3/5
Sur ce, je ne résiste pas à ma petite comparaison Google.
En France apparemment tout un chacun se pose la question : adultes et ados, hommes et femmes puisqu’on trouve :
En Allemagne, où « draguer » se dit « anmachen » qui signifie « allumer », on tombe sur des résultats plus cocasses, le pays du pratique dans toute sa splendeur (comment allumer le gaz ou une femme, du pareil au même) :