Romain vient de rompre avec sa meuf. Encore. Il ne nous l’a pas encore dit mais on a compris assez rapidement. Faut dire qu’elle s’est bien faite entendre en quittant l’appartement. « Vous êtes tarés tous les trois, des malades ». Faut croire qu’il lui a dit, ou qu’elle a fini par comprendre. C’est un des premiers trucs qu’elle a dit en venant chez nous « elle est chargée d’électricité sexuelle cette coloc ». Elle avait rit. Nous aussi. Pas pour les mêmes raisons.
Ca va faire six mois que j’habite avec Julien et Romain, j’ai emménagé en septembre, pour la rentrée universitaire. J’avais rencontré Romain a la soirée d’un pote de pote. Il m’a demandé où j’habitais, j’ai dit nulle part, il m’a dit qu’une chambre se libérait dans sa coloc, j’ai visité, c’était grand, propre, avec une terrasse, j’ai signé, et voilà. J’ai rencontré Julien quelques jours après, il rentrait de vacances. Du coup ça fait cinq mois qu’on couche ensemble, un truc comme ça. Romain, Julien et moi. Parfois dans ma chambre, parfois dans celle de Romain, jamais celle de Julien, je ne sais pas pourquoi. En général les garçons me rejoignent dans ma chambre quand ils veulent dormir. On s’installe en cuillère. Parfois j’enlace Romain et Julien se colle dans mon dos. On baise rarement dans ma chambre, le matin parfois, quand on se réveille tard le dimanche, si on est pas trop attaqués par la soirée de la veille. On baise plutôt chez Romain. En général c’est moi qui le rejoins, quand j’ai fini de bosser. Je tape un coup à la porte de Julien, comme ça il sait. Je dérange Romain dans ses devoirs, je l’allume, le suce, puis on s’allonge et on baise dans son lit toujours défait. Julien nous mate depuis la porte ouverte. C’est devenu une sorte de routine. Ca a commencé comme ça à vrai dire.
J’habitais dans la coloc depuis quoi, dix jours ? Julien était arrivé la veille. On est tous allés à une grosse soirée dans un appart pas très loin. Avec Romain on se matait du coin de l’œil depuis le début. Il m’attirait clairement. L’inverse également. On a beaucoup bu à cette soirée, pas plus que d’habitude, mais ça veut dire beaucoup. On est rentrés en se portant à moitié Romain et moi, on a monté les escaliers, poussé la porte d’entrée, on a bu de l’eau dans la cuisine. Beaucoup d’eau. Puis j’ai dit « bonne nuit ». J’ai posé mon verre sur la table et me suis retournée pour sortir. Romain a attrapé ma main. Je me suis retournée. On est restés comme ça, immobiles un moment, à se regarder dans les yeux, sa main fermement attachée à la mienne. Puis il a tiré dessus, et l’a déposée sur sa braguette. La bosse était franchement imposante. Ca m’a excitée tout de suite. J’ai resserré l’étreinte contre son jean, puis j’ai approché mon autre main pour défaire le bouton. Romain m’a embrassée, pas vraiment romantique, faut dire qu’on était méchamment bourrés. Il s’est vite intéressé à mes seins. Il a fait glisser les bretelles de ma robe, a arraché mon soutien-gorge d’une main et ma culotte de l’autre. Puis il s’est déshabillé complètement avant de me repousser sur la table de la cuisine. Il a attrapé mes chevilles, a posé mes pieds au bord de la table et a commencé à me lécher, avidement. Je prenais mes seins dans mes mains, savourant la situation. Ma robe ne couvrait plus que mon ventre, je la sentais s’imbiber de l’eau qu’on venait de renverser. Romain s’est relevé, la bouche rougie, les lèvres enflées de désir, humides, puis il a commencé à jouer avec sa bite. Il allait et venait contre mon clitoris, j’en gémissais. La porte d’entrée claqua au moment où il me pénétra. Julien est apparu dans l’encadrement de la porte de la cuisine. Il n’a pas réalisé tout de suite ce qu’il voyait. Moi, allongée sur la table, les mains sur mes seins tendus, Romain, debout, les mains sur mes genoux pliés, sa bite en moi. Nos deux paires d’yeux fixées sur lui. Julien a lâché le sac qui pendait au bout de ses doigts. Il a défait son jean qui est venu s’écraser sur ses chevilles, il s’est appuyé d’une épaule fatiguée contre le mur, et il a commencé à se masturber, sans nous quitter des yeux. Romain a repris son va-et-vient, les yeux fixés sur mes seins. Moi je ne pouvais quitter Julien des yeux, j’étais hypnotisée par ses mouvements violents, saccadés. Ca a duré longtemps, vraiment longtemps, personne ne semblait vouloir briser ce triangle jouissif. Puis mes yeux se sont fermés. Romain a posé son doigt sur mon clitoris, décharge électrique, j’ai joui en criant, m’agrippant aux bords de la table. Julien a déchargé dans sa main, dans un soupir profond, Romain s’est retiré d’un coup et a trempé ma robe de son sperme chaud. Il s’est penché pour embrasser ma poitrine, Julien est parti se coucher sans un mot. J’ai pris une douche en laissant la porte ouverte.