Comme Mark l’an passé, voilà qu’un autre garçon, Valentin, séduit Maia assez longtemps pour bénéficier d’une seconde nouvelle érotique… Chapeau garçon!
Etonnement je n’ai pas encore changé d’espace de coworking. Je pensais qu’avec Valentin, une fois, allez deux, suffiraient, mais il ne se lasse pas le bougre. Bon, soyons honnête, moi non plus… Ça fait quoi, un mois que ça dure ? Donovan opine du chef, oui ça fait un mois que tu nous en parles tous les vendredis soirs à l’apéro. C’est qu’il se débrouille vraiment bien –On sait. Genre il s’y prend bien tu vois, pas la peine de le guider –On sait Maia. Non mais parce que les mecs c’est toujours pareil, faut oser leur poser la main là et le doigt là et –ON SAIT PUTAIN.
Donc mes collègues savent. Et Valentin sait aussi. Et moi je sais que si ça continue je vais être encore là au mois de juillet. Pourtant j’ai prévu de retrouver mon policier sur la plage. On l’appellera « le policier », celui qui depuis quoi, trois ans déjà, me donne des orgasmes à en rire tellement c’est bon, parce que le policier fait partie de cette catégorie d’hommes qui savent. Et avec le policier on a rien en commun donc on sait qu’il ne se passera jamais rien de plus (en général les « sa va », quand il viennent pas de ma nièce de 14 ans, chez moi c’est rédhibitoire). La relation (sexuelle) parfaite pour ainsi dire. Enfin celle qui vient combler les amoureuses imparfaites mais qui font du bien, un autre bien.
Avant que je me mette à digresser sur l’équilibre sexe amour et poser ces grandes questions que vous refusez de voir en face le matin au réveil : mon mec peut-il vraiment être le meilleur coup de ma vie, mon meilleur ami, celui qui essuie mon vomis au coin des lèvres tous les 1ers de l’an, le père de mes enfants et un peu mon père aussi ? Et puisque la réponse est non (soyons sérieuses s’il vous plaît), que choisir ? Faut-il seulement choisir ?
Ça y est je vous ai foutu le moral à zéro alors tout ce que vous vouliez vous, c’était lire une nouvelle érotique ? Pardon, reprenons : Valentin.
Valentin il était timide au début… On se souvient encore de son regard apeuré de lapin pris dans les phares quand il a réalisé qu’on allait faire l’amour 1/ sur mon bureau, 2/ devant les chefs de je ne sais quelle start-up du bureau d’en face. Mais Valentin a eu l’air d’apprécier ce petit moment exhibitionniste et me (sur)prend de jour en jour davantage. Je le soupçonne d’avoir lu la totalité des nouvelles érotiques présentes sur le site puisque je le surprends à me susurrer quelques répliques dans l’oreille quand le lieu ou la position a un goût de déjà vu.
Quelques jours après notre aventure nocturne, alors que je rédigeai déjà mon préavis pour quitter le bureau fin mars, il a déposé sur mon bureau un classique proustien, Du côté de chez Swann. A l’intérieur un marque page un peu olé olé. Je me suis dit le garçon est amoureux, ça y est, il m’offre de la littérature… Et puis je me suis souvenue: Swann, c’est le nom d’une des nouvelles. Et puis il avait écrit Mark-Page… L’homme est subtil. #J’aime. Le truc avec la nouvelle « Mark », c’est qu’il y en a trois. Oui, l’année dernière Mark m’avait pas mal occupée… Alors Valentin souhaite-t-il écrire une deuxième page ?
Très bien.
Cette deuxième page elle se passe dans les toilettes de l’espace coworking. C’est un peu comme dans l’avion, elles sont au nombre de deux, une, petite, du côté est, l’autre, plus grande, placard et machine à laver incluse, du côté ouest. Je suis allée côté ouest remettre du rouge à lèvres, je revenais de pause déjeuner. Je n’ai pas fermé la porte. Je voulais juste remettre du rouge à lèvres, elle est demeurée entrouverte. Dans le miroir je l’ai vu s’ouvrir. Je m’attendais à entendre un « désolé » mais non, j’ai seulement entendu le bruit du loquet. Pas le temps de me retourner, les mains de Valentin sont sur mes hanches, ses yeux pétillent dans le miroir. J’hésite… Il hésite aussi. Comme un gamin qui avait l’idée d’une surprise mais qui n’a pas prévu la suite. On sent que l’homme se dit depuis deux jours : dès qu’elle part aux toilettes avec son rouge à lèvre à la main je la suis, mais à chaque fois il a dû faire face à un collègue, un dossier, un coup de téléphone whatever, aujourd’hui était LE jour, le voilà derrière moi, ses mains sur mes hanches, et beaucoup de vide dans l’idée. On va l’aider.
Je me penche davantage en avant, sans pour autant bouger mon bassin. Seule ma cambrure se dessine. Il faut bien s’assurer que le trait rose n’a pas dépassé… Ses yeux hésitent, s’enflammer dans le miroir ou suivre la courbe de mon dos qui s’accentue ? Puisqu’il ne se décide pas (il lui faut du temps à Valentin) je déplace le poids de mon corps sur mes talons. Mes fesses viennent caresser son pantalon… Cette fois Valentin arrête de réfléchir. Ses doigts s’enfoncent davantage autour de mes hanches. Je sens le pantalon qui tremble. Je me redresse, mon dos s’appuie contre son torse. Je repose mon rouge à lèvre sur le bord du lavabo. Sa main gauche reste accrochée à ma hanche pour me contrôler. L’autre remonte vers mes seins, déboutonne d’une main sûre mon chemisier pour plonger directement dans mon soutien-gorge. Puis sa main gauche, toujours aussi ferme, pressante, glisse jusqu’à mon entre-jambe, remonte vers mon nombril pour mieux s’introduire dans mon short, sous ma culotte, sur mon clitoris. Mes bras se plie vers l’arrière, ma main attrape sa nuque, il mordille la peau de mon cou, je soupire bruyamment pour valider ses choix… Et puis Valentin prend encore davantage d’assurance. Il relâche brutalement tout ce qu’il caressait jusqu’alors et saisit mes poignées pour placer mes mains de part et d’autre du miroir. Il plaque à nouveau ses mains sur mes hanches pour les reculer davantage. Il a le bon goût de ne pas me fesser ou me dire un truc bien moche. Le délire dominant j’aime bien, au boulot pourquoi pas, mais ce genre de choses demandent beaucoup de subtilité. Valentin a même le bon goût de ne pas me « contempler ». Non, il préfère se coller à moi, épouser ma cambrure pour continuer à baiser, mordiller ma nuque. Beaucoup de respect, beaucoup de tendresse dans les gestes dominateurs de Valentin. Et puis bon, parce qu’il n’y a que deux toilettes dans ce bureau on ne va pas s’éterniser… Il déboutonne son pantalon, mon short, descend mon collant sur mes chevilles, descend son boxer sur ses chevilles mais, alors que je pensais qu’il ne nous restait plus que les mouvements de va-et-vient à venir, il me surprend encore. Il s’agenouille derrière moi et me lèche, la vulve, l’entrée du vagin, et même plus haut, sa langue remonte jusqu’à mon coccyx. Très doux et pourtant très rapide. Il souffle alors délicatement sur l’ensemble, c’est frais, ça picote, c’est extrêmement agréable, extrêmement excitant… Puis sa langue revient à l’entrée de mon vagin, puissante, ses mains se posent sur mes cuisses, remontent jusqu’à mes fesses. Il se relève et cette fois oui, il me pénètre. Je le regarde dans le miroir, il me sourit.